Les secteurs socioculturels unis et solidaires face à l'austérité budgétaire

Ce jeudi 12 novembre, unies et solidaires, les organisations représentatives et fédératives de plusieurs secteurs socioculturels ont été auditionnées par la Commission Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin d’exprimer les nombreuses difficultés qu’elles rencontrent.
La mise en commun des constats observés dans chacun de ces secteurs a permis de mettre en évidence une série de points d’alerte méritant une attention particulière de la part de nos représentants politiques. L’absence d’une trajectoire claire des politiques culturelle, budgétaire et en matière d’emploi est source de malaise et d’inquiétude pour les opérateurs que nous représentons.
Pour notre secteur les constats suivants ont été présentés :
Le décret reconnaissant les Centres d’archives privées date de 2004. Les arrêtés d’exécution n’ont jamais vu le jour. Le décret s’applique donc sans véritable base légale.
Le décret est incomplet et mérite d’être revu afin de répondre aux enjeux actuels concernant les archives privées et le numérique.
Les Centres d’archives doivent faire face à d’autres mesures d’économie financière (ex. diminution valeur du point APE, etc.), ainsi qu’à une diminution des chiffres d’affaires (recettes des activités), suite au contexte de crises. Pourtant, la demande est bien là. Les dépositaires d’archives ne manquent pas, mais faute d’argent, ils n’investissent pas dans la sauvegarde de leur patrimoine.
Les Centres d’archives arrivent à saturation des espaces. Faute de moyens, il est difficile d’adapter/agrandir les infrastructures.
Actuellement les Centres d’archives privées ne sont pas reconnus dans le décret Emploi du secteur non-marchand, ce qui précarise encore un peu plus les emplois du secteur.
Une législation organisant la protection des archives privées est souhaitée par le secteur. En effet, de nombreuses entreprises commerciales ou non-marchandes, les syndicats, le monde de l’enseignement, les associations culturelles et sportives, les institutions religieuses et philosophiques, les familles produisent et conservent des fonds essentiels dont il conviendrait d'organiser le traitement et la sauvegarde à long terme.
La mise en place d’une formation de qualité en archivistique en Belgique francophone est plus que nécessaire pour répondre aux défis archivistiques de demain et égaler ses voisins européens en la matière. Il est temps de mettre sur pied un cursus professionnalisant qui allie l’apprentissage des concepts traditionnels de gestion de l’information à une connaissance approfondie du fonctionnement des nouvelles technologies.
Pour découvrir en détails les constats des différents secteurs
Un résumé des débats : article du journal Le soir