Archivistes

Dans une société saturée d’informations, traversée par des crises multiples et confrontée à des urgences numériques croissantes, une conviction s’impose : les archives publiques et privées sont le socle silencieux de toute démocratie en bonne santé. Pourtant, le secteur reste mal connu et souvent relégué au second plan.

Le vendredi 6 juin à 17h, à l’occasion de la Nuit des Archives organisée au Mundaneum, les professionnels et professionnelles de la gestion de l’information prennent la parole pour informer, alerter et expliquer les enjeux du secteur.

Archives publiques et archives privées, un rôle sociétal primordial


Le secteur des archives assure une fonction essentielle pour la démocratie : conserver la mémoire collective, garantir la traçabilité des décisions, protéger et garantir l’accès à l’information, et rendre possible la recherche historique.
Des documents publics aux archives associatives et d’entreprise, des décisions politiques aux initiatives citoyennes, les archivistes oeuvrent quotidiennement au service de la transparence, de la responsabilité démocratique et de la continuité historique.


Une invisibilisation dangereuse
Malgré cette mission cruciale, le secteur est sous-financé, mal reconnu, et fragilisé par un décalage croissant entre les responsabilités confiées et les moyens accordés. Les défis auxquels sont confrontés les services et centres d’archives ne font que croître : montée en puissance des nouvelles technologies et des cyberattaques, législations « archivistiques » vieillissantes et non coordonnées, etc.
Sans prise en compte du rôle des archivistes et gestionnaires de l’information ni de vision stratégique à long terme, c’est toute une démocratie qui risque de s’étioler.